mos Rang: Administrateur
Nombre de messages : 815 Localisation : Rabat Loisirs : Guitare, Informatique, ciné Date d'inscription : 24/04/2005
| Sujet: Gad Elmaleh Jeu 10 Nov 2005, 18:47 | |
| Gad Elmaleh
A 16 ans, Gad Elmaleh quitte son Maroc natal et sa petite famille pour Montréal. Il débute dans divers domaines : radio, télévision, cabarets. En 1992, il arrive à Paris, après un passage au cours Florent, et fait ses premiers pas sur scène dans ’Les Libertins’ en tant que figurant. Quelques années plus tard a lieu son premier spectacle ’Décalages’ à Montréal, qu’il joue ensuite au Maroc puis à Paris. Il apparaît alors au cinéma notamment dans ’Salut cousin’, ’Vive la république’, ’L’homme est une femme comme les autres’. Il revient sur les planches dans ’Tout contre’ en 1999, et poursuit avec son nouveau spectacle ’La Vie normale’ qui récolte le succès qu’il se doit. Pour ce qui est de sa carrière cinématographique ’La vérité si je mens 2’ et ’Chouchou’ ne sont pas pour déplaire au public.
Il change de latitude mais pas de disposition. En quatre ans à Montréal, il apprend les rudiments du théâtre, puis enchaîne avec le cours Florent à Paris. Très vite, il replonge dans sa propre histoire en écrivant son premier one man show, largement autobiographique : Décalages (1996).
Le rire n’ayant pas de frontière, il place sans peine sa gueule d’ange sur le grand écran. Où il bredouille dans quelques films franchouillards qui ne passent pas toujours le cap de l’exportation : Salut cousin (1995), On fait comme on a dit (1999), Les gens en maillot de bain ne sont pas forcément superficiels (2000)...
Bref, il aligne les comédies qui patinent un peu dans l’anonymat, tente une incursion dramatique dans L’homme est une femme comme les autres. Mais revient illico à la blague, avec un rôle de dragueur dans le film culte La vérité si je mens 2 (2000).
C’est là que tout décolle pour cet humoriste tout-terrain, qui signe alors un deuxième spectacle solo (sorti également en DVD) : La Vie normale, créé en 2000, véritable carton à l’Olympia, connaît un tel succès que Gad Elmaleh amorce cette année une deuxième tournée. Avec une halte unique en Suisse, le 13 juin au Théâtre de Beausobre, dans le cadre du Festival Morges-sous-Rire (voir encadré ci-dessous).
A ne pas rater, car c’est sur les planches que ce comédien excelle : à tourmenter la guitare et essouffler les tambours, à bondir dans un corps longiligne à la dégaine de Charlot, auquel il voue d’ailleurs une immense passion. Un vrai mime élastique, mais toujours élégant, qui multiplie les accents et se joue des formules consacrées. Avec Gad, on a la chaise entre deux culs et les pieds sur les épaules. Et jamais la langue dans sa bouche !
Mis en scène pas Isabelle Nanty (la buraliste poitrinaire d’Amélie Poulain), La Vie normale est donc une succession de sketches qui interrogent l’absurdité du quotidien. « J’aime être là où on ne m’attend pas », commente-t-il simplement.
Chouchou, c’est la figure emblématique du travesti agaçant et tendre, marginal et excentrique qui élucubre quelques grandes vérités sur le mode mineur, sorte de Candide à la cigarette qui déclare son amour à la France et à la vie. Même si « la vie, c’est bête. J’ai pris des claques que je n’avais jamais données. »
On l’aura compris : le style Gad, c’est l’humour compatissant, le croquis des petites gens, des décalés, mais sans misérabilisme. « Je peux pousser la caricature jusqu’au ridicule, mais mes personnages restent toujours humains. La seule moquerie que je m’accorde, c’est l’autodérision. »
Mais le meilleur moment de ses spectacles est incontestablement celui-là : quand il s’expose en défiant la page blanche, se jette délibérément dans le vide de l’improvisation. Au public de décider alors le numéro à réaliser au pied levé. Qu’on lui propose de jouer une rencontre insolite entre des martiens tirant un chameau et un nain germanophone, il en fera un sketch hilarant, où l’humour est vivant, jaillissant, sorti tout chaud de l’esprit du comédien.
Le rire, un risque que ce jeune papa, compagnon à la vie de l’actrice Anne Brochet, prend comme une devise quotidienne et dont il fait une leçon de vie : « La comédie, c’est une arme magnifique et je m’en sers. Mais le rire pour le rire ne m’intéresse pas. » | |
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